Un soir, en me promenant sur Netflix, j’ai eu la bonne surprise de constater que la trilogie The Dark Knight était actuellement présente sur la plateforme. Et comme ça faisait trop longtemps que je ne l’avais pas regardé, j’ai profité d’un week-end libre pour revisionner cette saga qui a bouleversé Hollywood.
Avant de commencer, faisons un petit état des lieux : la trilogie composée de Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises sortis respectivement en 2005, 2008 et 2012, est la première adaptation du Chevalier Noir depuis le plus que controversé Batman et Robin de Joel Schumacher (Il a depuis présenté ses excuses officielles pour avoir réalisé ce film, même si je trouve Batman Forever vraiment pire, on en parlera une autre fois).
Depuis, le Worlds of DC ou le DC Extended Universe (personne ne sait vraiment comme il faut l’appeler) a proposé une nouvelle version du personnage sous les traits de Ben Affleck, principalement dans Batman v. Superman (2016) et Justice League (2017) de Zack Snyder. Enfin, une nouvelle version cinématographique, pour le moment intitulée The Batman et réalisée par Matt Reeves est prévue pour 2021 avec Robert Pattinson sous le masque du justicier de Gotham.
Batman Begins
En 2003, lorsque Christopher Nolan est engagé par la Warner Bros. pour réaliser une nouvelle adaptation de Batman, il annonce vouloir proposer une approche beaucoup plus réaliste, avec les personnages au cœur de l’histoire, et qui s’éloignera véritablement des visions précédentes ; par conséquent, en s’inspirant du comic book Batman : Année un, Batman Begins racontera de nouvelles origines du Chevalier Noir et ne sera pas lié à la quadrilogie Burton/Schumacher.
Nolan s’entoure d’un casting quatre étoiles : Christian Bale, Michael Caine, Liam Neeson, Gary Oldman et Morgan Freeman, et le film sort en juin 2005.
Dès les premières secondes du film, le ton est donné : c’est sombre, humain, et la promesse de réalisme est bien au rendez-vous. Le scénario apparait rapidement comme déconstruit, alternant flashback sur l’enfance de Bruce Wayne, la mort de ses parents, son exil, et sa formation auprès de Ra’s al Ghul. L’histoire adopte une narration plus linéaire au retour de Bruce à Gotham, et suit la naissance du justicier. Le métrage prend son temps pour présenter les choses ; les motivations de Bruce Wayne, sa rencontre avec Jim Gordon (qui n’est pas encore commissaire), la création du costume et de tout son attirail de gadgets ou encore la batmobile sont présentés consciencieusement. Batman Begins use de tous les codes habituels des origins story, cela dit, jusque dans les derniers instants, des pièces de la mythologie Batman sont posées pour offrir un personnage accompli seulement à la fin du métrage.
De manière plutôt intelligente, la peur est le thème principal du film. Les chauves-souris, l’Épouvantail, et Ra’s al Ghul y font écho et s’entremêlent de manière vraiment intelligente.
Tout au long du film, Nolan s’amuse à placer un peu partout des éléments qui trouveront tous un intérêt dans la suite du récit, les fameuses préparations/paiements dont il est aujourd’hui une référence. Malheureusement, le scénario traine un peu en longueur quand l’intrigue principale se met en place, et bien que toujours haletant, le climax perd de son intérêt.
Comme annoncé, tous les personnages ont un intérêt scénaristique, aucun n’a un rôle de faire valoir ou n’est là que pour satisfaire les fans ; des personnages comme Ra’s al Ghul, Jonathan Crane/l’Épouvantail ou Lucius Fox sont par conséquent réécrits pour paraître plus cohérents dans cet univers. Au lieu d’inventer des personnages, Christopher Nolan pioche directement dans le comics, quitte à se fâcher avec quelques puristes.
Bruce Wayne est le personnage principal de film, son temps d’apparition à l’écran par rapport à son alter-égo masqué le prouve. Ses motivations sont directement liées à son passé et incarner ce rôle de justicier n’est pas une coquetterie de milliardaire ennuyé. Aussi, le film le présente d’une manière encore inédite sur grand écran : Batman traque les vilains et n’attend pas qu’un crime soit commis ; son duo avec Gordon parait ainsi plus cohérent.
Artistiquement, le film est une vraie réussite. Avec le soucis du réalisme comme fil conducteur, le costume de Batman, qui apparait d’ailleurs plutôt comme une armure, est pensé comme un outil de combat, et pas seulement un déguisement pour faire peur aux méchants ; la Batmobile est d’avantage un tank qu’une voiture ; la Batcave est avant tout un ancien réseau de tunnels miniers ; bref, la cohérence de chaque élément est au moins appuyée par une petite phrase qui l’ancre dans la réalité.
La mise en scène efficace et ambitieuse met d’avantage en avant les personnages que les plans contemplatifs. Et une colorimétrie très dorée, voire marron, crée une atmosphère cohérente avec les thèmes abordés.
Gotham a droit à un traitement fidèle à son format d’origine : poisseux, dangereux, et sombre ; en privilégiant les prises de vues réelles (à Chicago principalement), la mégapole devient un personnage à part entière. En revanche, les quelques plans aériens numériques autour de l’asile d’Arkham n’ont pas hyper hyper bien vieillis.
Avec Batman Begins, Christopher Nolan rend ses lettres de noblesse à Batman grâce à un film puissant, abouti et sincère mais un peu trop bavard et manquant de scènes marquantes.
Souffrant certainement de la piètre réputation de ses prédécesseurs, le film est salué par la critique mais n’est pas un carton au box office. Une suite est tout de même commandée.
The Dark Knight
Après un premier opus sérieux mais pas flamboyant, Christopher Nolan, accompagné de son frère Jonathan et de David S. Goyer, hérite du siège de co-scénariste pour cette suite. Exceptée l’arrivée de Maggie Gyllenhaal qui remplace Katie Holmes, le casting est identique et complété par Heath Ledger (le Joker) et Aaron Eckhart (Harvey Dent).
Nous retrouvons Batman et Jim Gordon toujours en train de combattre le crime et nouvellement accompagnés d’Harvey Dent, procureur fraichement débarqué à Gotham City ; tandis qu’un nouveau criminel, appelé le Joker fait des ravages dans la ville. Nolan avoue s’être principalement basé sur le comic book Un Long Halloween dans lequel on assiste à la naissance du vilain Double-Face.
The Dark Knight est une merveille. C’est aussi simple que ça, 11 ans après, il n’a pas vieilli, il est toujours aussi intense, percutant et ancré dans le réel. Cette réussite tient grâce à l’écriture et la réalisation de Nolan, la partition de Zimmer, et la performance de ses acteurs. Et ça tombe bien, ces trois aspects se sont alignés comme des planètes pour offrir un film d’une efficacité rare.
La première scène illustre parfaitement cette réussite : un impressionnant et rocambolesque braquage de banque, se terminant sur la présentation de l’antagoniste principal du film : le Joker. Le design du personnage est époustouflant, le maquillage anarchique, masquant (ou mettant en valeur) ses cicatrices est fascinant ; en une poignée de seconde il apparait comme terrifiant et imprévisible et s’impose rapidement comme la star du métrage. Mais contrairement à la version de Tim Burton dans Batman, ce Joker, interprété par Heath Ledger ne vole pas la vedette et laisse beaucoup de place à ses partenaires. Le métrage ne raconte aucune origine au personnage, privilégiant son ascension au pouvoir ; sa folie étant la seule chose à laquelle le spectateur peut s’accrocher. Le personnage a de longs monologues inspirés du comic The Killing Joke, dans lequel il prétend que n’importe qui peut, comme lui, sombrer dans la folie. La performance de Ledger est époustouflante, il s’efface derrière les traits du clown et est à l’origine de nombreuses improvisations restées à l’écran (l’explosion de l’hôpital ou l’applaudissement dans la prison par exemple) ; sa prestation sera saluée par un Oscar posthume du meilleur second rôle car malheureusement, si le film n’a pas été pointé du doigt, son implication émotionnelle pour le rôle a certainement entaché la santé mentale de l’acteur qui disparaitra quelques mois plus tard.
Ce dernier fait face à un trio dont l’alchimie fonctionne parfaitement : Batman, Harvey Dent, et Jim Gordon (qui devient enfin commissaire durant le métrage).
Le Chevalier Noir gagne en badasserie grâce à un costume vraiment très beau, qui permet à Christian Bale de se mouvoir plus facilement (et de pouvoir enfin tourner la tête). Il est présenté comme fatigué par ces nuits de patrouilles mais toujours aussi avenant et optimiste à nettoyer sa ville de la criminalité. Bale est toujours aussi parfait dans le rôle du justicier et convainc vraiment dans celui du milliardaire excentrique.
Harvey Dent est présenté comme le Chevalier Blanc de Gotham (par opposition à Batman), toujours accompagné d’une pièce de monnaie truquée (“Je suis maître de ma chance“), il apparait sur-motivé à éradiquer la délinquance en se servant du système judiciaire américain. Quelques prémisses d’un comportement violent voire paranoïaque laissent paraître son destin funeste. Il ne s’agit plus vraiment de spoiler si je vous annonce que son alter-égo maléfique Double-face (renommé en VF Pile-ou-face dans le film, ce qui est plus cohérent) est terrifiant, visuellement surtout. Nolan souhaitant un traitement réaliste encore une fois, le design dérange et impressionne, grâce à un trucage numérique invisible.
Le traitement de Gordon est assez intéressant ; il joue un rôle crucial dans l’intrigue, sans jouir de la même importance scénaristique. Il est le seul personnage “normal” du casting principal, le seul ancré dans le réel, et c’est d’ailleurs le seul héros à qui la famille apparait à l’écran. En somme c’est à lui que le spectateur s’identifie.
Le reste du cast est tout aussi excellent ; la sympathie d’Alfred et de Lucius Fox, qui font aussi office de repères moraux pour Bruce Wayne, est toujours aussi plaisante. Maggie Gyllenhaal reprend le rôle de Rachel Dawes avec plus de conviction, elle me convainc d’avantage en femme forte et indépendante.
Avec The Dark Knight, Nolan livre un de ses meilleurs scénarios. A l’aide des préparations/paiements, le scénario est complexe, entremêlé, dans lequel chaque élément trouve un dénouement (même les détails les plus infimes) ; le plus symbolique étant le gimmick “Je crois en Harvey Dent” répété de nombreuses fois, qui s’effondrera en même temps que le personnage.
Une sorte de course-poursuite finement écrite prend place durant tout le métrage, et nous emmène aux frontières du thriller policier : les talents d’enquêteurs de Batman sont enfin mis en avant, les manigances du Joker sont exploitées au maximum ; et débouche sur un long climax final tendu et haletant. C’est prodigieux. Seul bémol, il m’a fallu plusieurs visionnages pour tenir toutes les subtilités de l’histoire qui peuvent nous perdre si on n’y prête pas 100% de notre attention.
Heureusement, la mise en scène ultra efficace de Nolan comble ce seul véritable soucis. Il a entendu les reproches fait à Batman Begins. Les maquettes numériques de la ville ont disparu, privilégiant les prises de vues dans les rues de Chicago ; Bien aidée par le format IMAX, Gotham City respire le grandiose, certainement parce-qu’il y a d’avantage de scènes de jours que dans l’opus précédent. Il lui a été reproché son manque de scènes marquantes dans Begins, The Dark Knight en compte des tas. La caméra est dynamique, hyper rythmée et bien souvent au plus proche de l’action. L’ancrage dans le réel est toujours aussi bien exploité, notamment avec des astuces simples comme les chaines d’informations en continue qui relayent les menaces machiavéliques du Joker.
Tout le film est baigné dans une teinte bleue qui colle plus à cette ambiance d’enquête fil-rouge. Ainsi, le film est immédiatement identifiable et s’émancipe de son prédécesseur : le doré représentait l’aube, l’espoir naissant avec l’arrivée de Batman ; ce bleu nuit symbolise la longue nuit de chaos qu’il doit à présent affronter.
Enfin, à l’instar du métrage, la musique de Hans Zimmer et de James Newton Howard monte en gamme. La bande originale compte quelques morceaux emblématiques, les thèmes de Batman et du Joker notamment. Déjà entendu à la fin de Batman Begins, la partie musicale qui accompagne le Chevalier Noir gagne en intensité au même titre que le personnage. Celle de Harvey Dent est très élégante. Pour le thème du Joker, la composition est plus électrique, plus torturée et plus déstabilisante.
Avec The Dark Knight, Christopher Nolan signe certainement son plus grand film. Aujourd’hui encore, il est reconnu comme un chef d’œuvre, pas seulement dans le genre “film de super-héros” mais un chef d’œuvre tout court. Le public ne s’y était pas trompé, permettant au métrage d’atteindre le milliard de dollars de recettes mondiales (qui à l’époque était loin d’être une tâche facile). Évidemment, la Warner Bros. commandera une suite qui sera la conclusion de cette trilogie.
The Dark Knight Rises
Une fois la parenthèse Inception faite, Christopher Nolan, toujours accompagné de son frère Jonathan, s’attèle à l’écriture de la conclusion de sa trilogie. Les deux scénaristes annoncent s’être inspirés des comics Knightfall, The Dark Knight Returns et No Man’s Land ainsi que du roman de Dickens Le Conte des deux cités. Tom Hardy (Bane), Marion Cotillard (Miranda Tate), Anne Hathaway (Selina Kyle) et Joseph Gordon-Levitt (John Blake) rejoignent le casting.
Nous retournons à Gotham City huit ans après les évènements de The Dark Knight, Batman n’a jamais été revu, tout comme Bruce Wayne, cloitré dans son manoir. La ville est en paix grâce à l’héritage laissé par Harvey Dent. Alors que Jim Gordon, rongé par les remords s’apprête à faire éclater la vérité sur l’ancien procureur, un terroriste prénommé Bane fait son apparition dans la mégapole.
Depuis le début, Nolan prétend avoir une histoires en trois actes avec une véritable conclusion ; malheureusement, la disparition de Ledger l’a obligé à revoir ses plans, puisque, initialement ce troisième opus devait raconter le procès du Joker. Et très rapidement, le scénario final apparait comme bien moins malin, moins subtil, voire incohérent que celui de The Dark Knight ; Nolan use de petites facilités scénaristiques qui ne lui ressemblent pas. Mon seul véritable regret est l’absence totale du Joker dans le récit ; à aucun moment il n’est cité, remettant en cause l’intérêt de The Dark Knight puisque The Dark Knight Rises fait d’avantage écho à Batman Begins, à qui il emprunte quelques plans emblématiques.
Avec un budget nettement plus important, le réalisateur semble aussi chercher une forme de surenchère dans sa mise en scène. A part pour faire de beaux plans, certaines scènes n’ont pas de réel intérêt. C’est aussi le cas pour certains choix artistiques, comme la Bat, plus proche d’une Batmobile volante que du Batwing, elle perd tout l’aspect réaliste omniprésent jusqu’ici. Lors des plans aériens, impossible de ne pas voir New-York qui sert cette fois-ci de lieu de tournage ; ça n’était pas le cas dans les films précédents puisque Chicago disparaissait au profit de Gotham City. Bref, le réalisateur fait preuve d’une maladresse qui ne lui ressemble pas.
Malgré ses nombreux points faibles, The Dark Knight Rises présente de vraies qualités. Christopher Nolan reste un excellent metteur en scène. Il nous emmène avec brio dans un film de guérilla ; un genre plutôt inattendu qui apporte un vent frais. La photographie est toujours aussi réussie et la tension toujours aussi efficace ; les derniers instants du climax nous font serrer la machoire. Les scènes d’affrontement en plein jour sont superbes et très spectaculaires. Le Chevalier Noir n’a jamais autant été iconisé (la scène de son retour est jubilatoire, à l’époque je n’étais pas loin d’exploser de joie dans le cinéma). Le métrage compte de grands moments iconiques, accompagnés par, selon moi, la meilleure bande originale de la trilogie. Portés par des messages teintés d’espoir, le film est le plus positif et le plus grandiose de toute la saga.
L’écriture des personnages peut perturber au premier abord mais s’avère plus maligne qu’il n’y parait ; excepté Lucius Fox qui est malheureusement sous-exploité, les autres sont assez intéressants. Le traitement d’Alfred surprend, lui qui était si fidèle jusqu’ici, abandonne purement et simplement Bruce Wayne. Et Bruce Wayne justement, plus que jamais lié au sort de Batman et à Gotham, subit le scénario ; lui qui était si avenant dans les deux premiers films, n’est plus que l’ombre de lui-même et n’est à aucun moment un élément moteur de l’histoire ; jusqu’à son retour à Gotham City. Selina Kyle aurait pu être mieux approfondie mais bien qu’elle ne soit jamais nommée “Catwoman” est assez fidèle au comics. Le design de son costume est excellent bien qu’assez éloigné de la version papier, ses lunettes qui, redressées ressemblent à des oreilles de chat, sont le seul lien qu’elle aura avec l’animal. Mon coup de cœur va pour John Blake, il est le nouveau repère du spectateur (puisque Gordon est un peu plus en retrait) ; son personnage est humain et bienveillant. Joseph Gordon-Levitt s’amuse dans ce métrage et partage sa sympathie contagieuse.
A l’inverse, le traitement de Bane est plus mitigé. Ses origines retravaillées collent d’avantage à l’univers de la trilogie, mais certains choix artistiques me laissent perplexes. Son design est excellent et plus inspiré des dictateurs soviétiques que du catcheur hispanique, en revanche sa voix ne semble pas très adéquate pour un vilain de sa trempe, mais admettons ; le seul problème c’est qu’il parle trop ! Mais beaucoup trop ! Une vraie pipelette c’est incroyable. Ça collait parfaitement au Joker, mais pour Bane c’est bizarre.
Avec plus d’un milliard de dollars de recettes mondiales, The Dark Knight Rises est le plus gros succès de la trilogie. Malheureusement, dans le cœur des fans, il est le mal aimé de la bande. Selon moi, le film était condamné d’avance ; The Dark Knight a été un tel phénomène mondial que peu importe la suite proposée, les fans seraient déçus ; déçus si le film est une redite et déçus si le film tranche. Malgré quelques défauts évidents, ce troisième opus est tout de même très bon, jouissant de quelques instants épiques qui marqueront la saga. A mon avis les problèmes sont liés à la réécriture “forcée” du scénario. Il n’empêche que le métrage conclue un trilogie quasi-parfaite, et ouvre de belle manière cette histoire à une suite potentielle, qui d’après Nolan ne verra jamais le jour, et c’est très bien comme ça.
La trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan est considérée par certains comme la meilleure adaptation du Batman au cinéma, et comme la meilleure adaptation d’un super-héros tout court par d’autres. Personnellement, j’aime cette histoire imaginée en trois actes, j’aime ses personnages attachants, j’aime ses péripéties et son action réaliste, j’aime la capacité de la trilogie a placé quelques punchlines très élégantes et fichtrement bien écrites, et j’aime cette capacité à s’ancrer dans le réel.
Christopher Nolan a bouleversé les codes des films de super-héros dont l’héritage est toujours d’actualité. Il a montré qu’on pouvait traiter les comics de manière ultra sérieuse. Il est la preuve qu’on peut faire un super blockbuster avec du caractère et sans respecter un cahier des charges pré-établi. Dix ans plus tard, la saga n’a pas pris une seule ride, elle est toujours aussi efficace, et continue de nous faire rêver.
Citations
- “Pourquoi tombons-nous ? C’est pour mieux apprendre à nous relever.”
Thomas Wayne – Batman Begins - “Qui que je sois au fond de moi, je ne suis jugé que par mes actes.”
Rachel Dawes – Batman Begins - “Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser la peau du méchant.”
Harvey Dent – The Dark Knight - “La nuit est longue avant que n’apparaisse l’aube.”
Harvey Dent – The Dark Knight