
Le prénom d’Aurélien est gravé en Maxence depuis ses onze ans. C’est un coup de foudre qui lui a fait comprendre qu’il aimait les garçons, et surtout, que ses parents ne l’accepteraient jamais. Depuis, Maxence tait ses émois. Il tait sa douleur de n’avoir jamais revu Aurélien, il tait son amour qui ne se tarit pas, il tait les agressions qu’il subit au lycée, il se tait lui, ce qu’il est. Jusqu’au jour de trop, et qu’il tente de mettre fin à ses jours. Sauvé in extremis, les médecins lui conseillent de passer quelque temps là où il se sent le mieux. C’est une évidence, il lui faut retourner chez sa tante, dans le Sud… là où vit Aurélien. Mais après sept ans, la réalité sera-t-elle à la hauteur de ses espoirs ?

Une lecture en demi tinte pour ce premier roman de Florence Quentin. Aurélien, vie dans une famille aimante, mais a perdu sa mère d’un cancer fulgurant. Depuis, il gère absolument tout, le café de sa famille et la maison, car son père est enfermé dans sa tristesse. Maxence habite Paris, sa famille a toujours été distante, sa mère n’a jamais été une mère avec lui, au lycée, il se fait harceler et fini par faire une tentative de suicide. Pour se remettre de son acte, les médecins qui l’entour lui propose d’aller dans l’endroit où il se sent le mieux. Il décide alors de se rendre chez sa tante, ou quand il avait 10 ans, il a passé le plus beau des étés et est tombée amoureux.
C’est un roman qui aborde énormément de sujet d’une façon franche et dure. Le deuil, le harcèlement, les violences physique et psychologique, les tentatives de suicide, la famille…
L’exemple qui m’a le plus marqué, est le chapitre sur la mère de Maxence. Dans celui-ci, elle dit clairement qu’elle n’aime pas son fils, qu’elle ne l’a pas voulu et raconte des actes de violence qu’elle lui a fait subir. Un autre chapitre donne la parole au harceleur de Maxence, un chapitre également très dur à lire. (que j’ai
trouvé plutôt inapproprié…).
Malgré tout, c’est un beau roman grâce à la plume de l’autrice que j’ai vraiment adoré et à la très belle romance entre Aurélien et Maxence. Dans toute cette noirceur, leur histoire est douce et on s’attache beaucoup à eux. Mais les sujets abordés autour sont difficiles et il faut être psychologiquement apte à lire un tel récit. Je suis par ailleurs déçu de lire encore une romance LGBT dans laquelle les protagonistes souffrent. Comme si c’était obligatoire…
Trigger Warning : tentative de suicide | violence physique et psychologique
Représentativité ? : pp gay
Public averti
Citations
- On a bien le droit d’être à ce point nul en maths quand on est capable de sourire comme ça.
- Aurélien était arrivé dans sa vie comme une tempête. De celles qui donnent envie de hurler de bonheur dans le vent.
- Tu as peur qu’en combinant nos deux déprimes, on fasse naître un nuage gris permanent au-dessus du village ? Un vortex ? Un trou noir capable de provoquer la fin du monde ?
- A est la galaxie perdue, celle où Maxence avait élu domicile, construit un nid moelleux rempli de rires et de secrets.
- J’ai pensé Si je n’étais pas amoureux de ce garçon depuis que j’ai dix ans, ce serait maintenant, oui, ce serait maintenant.
- Parmi les choses qu’il aime encore, il y a les nuits d’orage et de tempête.
- Je ne voulais pas faire pire que bien. Alors, je n’ai rien fait du tout.
- S’il te plaît, ramène-le entier. Il n’est pas à moi.
- Et alors que le feu dessine des ombres anguleuses sur le visage d’Aurélien, il lui semble que ça le consume.
- Si tu n’oses jamais, tu ne sauras jamais. Ce qui aurait pu se passer. Ce que vous pourriez vivre tous les deux.
Informations
Nos constellations de Florence Quentin chez Didier Jeunesse – 04/06/25 – 480 pages – 18.90€ – France – livre emprunté au comité d’acquisition jeunesse à mon travail