2168, l’espèce humaine, devenue stérile, est en voie d’extinction. La Perkins Corp’ envoie les derniers Fertiles dans l’espace à la recherche d’une nouvelle planète pour les accueillir. Myriam Monsigny, une lieutenante miraculeusement enceinte, embarque à bord de l’Arche, le premier astronef conçu pour garantir la survie de l’espèce humaine. Peu de temps après le départ, le vaisseau est attaqué… Myriam parvient à s’enfuir et s’écrase sur une colonie désaffectée. Elle est sauvée par Andrew Defoe, un ancien détenu qui s’est échappé d’un camp de prisonniers, mais elle perd son bébé. Malgré leurs différences, ils n’ont d’autre choix que de s’unir pour survivre. Myriam peut-elle accorder sa confiance à un criminel apparenté aux terroristes qui ont pris le contrôle de son vaisseau ?
J’avais repéré ce livre sur NetGalley. Mais lors de ma visite au festival littéraire l’Ouest Hurlant à Rennes, j’ai pu rencontrer l’autrice qui me l’a présenté et je suis reparti avec !
Le seul point négatif à ma lecture, c’est sûrement la mise en page. Il faut savoir qu’en tant que personne DYS, il n’est pas évident pour moi de lire des ouvrages ou les typos sont petite et les interlignages serrés. En plus, certains chapitres étant en italique, cela a augmenté la difficulté. Je pense qu’il est important d’en parler, pour que la maison d’édition adapte mieux ces ouvrages. Une typo plus grosse avec des interlignages plus importants, aurait vraiment facilité ma lecture.
Heureusement, dès le départ, j’ai été happé dans cette dystopie en mode space opera. Les thématiques m’ont tout de suite intéressé, j’ai eu peur qu’on tombe dans des clichés sur la fertilité, mais l’autrice ne l’a jamais fait.
Ce livre m’a bouleversé. Suivre les aventures de Myriam et Andrew, c’est clairement devenu ma came pendant un peu plus d’une semaine. J’embarquai mon livre partout, je le lisais dès que j’avais une seconde et son état le prouve… Il a bien vécu ^^” .
Ce récit est un très bon roman de SF, féministe, inclusif et remplit d’espoir, mais il reste très violent. Pourtant, cette violence n’est jamais là pour décorer, elle sert un propos, une idée, elle fait avancer le récit et c’est ce que j’ai aimé dans ce livre, tout a un sens.
La relation entre Myriam et Andrew, était incroyablement vraie et c’était bouleversant de les voir séparées.
Ce livre nous montre un monde ou les femmes fertiles deviennent des ” ventres endormis ” pour les non-fertiles souhaitant sauver l’humanité. Mais vu l’Humanité qu’on dépeint ici, on n’a vraiment pas envie de la sauver… Myriam, Andrew et leurs ami.e.s, sont les seules Humains éthiquement sauvable dans toute cette galaxie et c’est clairement ce qui fait qu’on s’y attache autant et si fort. Dans le désastre de leurs vies, l’espoir brille toujours et c’est ce qui rend ce récit si addictif. Il m’a fait peur, pleuré, détruite par moment, mais l’espoir n’a jamais lâché Myriam et par conséquence, moi qui lisais attentivement son histoire.
Je pense que c’est une lecture qui me restera longtemps en tête et pendant toute ma lecture, je me suis dit que ça ferait une super série ! Astro K/F étant le préquel de Astro N/F qui est une duologie, je pense lire celle-ci ! Une très belle découverte, j’ai hâte de recroiser Violaine en salon pour lui faire l’éloge de son roman !
Trigger Warning : perte d’un enfant / violence physique / violence psychologique / viol
Représentativité ? : pp femme racisé
citations
- Mon père me disait que c’était ça devenir adulte : prendre conscience que le monde n’est pas celui que l’on croit.
- Que croyait-elle ? Que je faisais un enfant pour les morts ?
- Personne ne me cherche… parce que personne ne sait que je suis perdue.
- Il est comme moi. Calme en apparence, mais furieux à l’intérieur.
- À l’époque, j’avais l’impression de rencontrer un roc inébranlable. Aujourd’hui, il se fissure.
- On sait que les au revoir deviennent des adieux dans l’espace.
informations
Astro K/F de Violaine Janeau aux éditions Explora – 18/04/2024 – 541 pages – 21€ – France– livre acheté