Adona et Elios échouent sur Teneros, l’île des hommes. Prisonnière de ce territoire, Adona découvre qu’elle est la pièce maîtresse d’un plan pour mettre fifin à la domination des femmes. De son côté, Elios retrouve enfifin les siens : la libération des hommes va pouvoir commencer ! Mais la révolution peut-elle se mettre en marche sans déclencher de guerre ?
J’avais hâte de pouvoir découvrir la suite et le final de cette duologie. Pour ce second tome, les différents protagonistes se trouvent soit à Sapientia : la capitale de l’empire des Femmes. Sois à Teneros : L’ile ou vivent les hommes. Cette île est régie par plusieurs clans d’hommes, mais c’est surtout un système de domination par la force qui prime. À part dans le district 3, ou a été élevé Elios, la zone que va découvrir Adona durant sa captivité.
J’ai aimé retrouver nos protagonistes auxquels je m’étais attaché lors de ma précédente lecture et en découvrir de nouveaux. La narration alternée et les chapitres court donnent toujours un rythme agréable à la lecture. On est constamment dans le feu de l’action, passant de Sapientia à Teneros, de Cyrène à Adona…
J’ai d’ailleurs eu un énorme coup de cœur pour Cyrène, meilleur ami d’Adona, elle tenait un rôle plutôt secondaire au début du récit. Si Adona ne rentrait pas dans le moule, Cyrène était la citoyenne parfaite, elle suivait les réglés et ne souhaiter rien de plus au monde que devenir mère. Une citoyenne qui dans ce second tome, s’ouvre à la réalité de son monde, aux injustices et aux mensonges qui l’entoure. Si Cyrène avait le don de m’énerver dans le premier tome, elle se révèle être la meilleur évolution de personnage de cette duologie. J’ai adoré suivre son cheminement, ces réflexions et les choix qu’elle fait. J’ai même trouvé sont évolution plus prenante que celle d’Adona, car on part d’une personne convaincue par cette société Matriarcale qui ouvre petit à petit les yeux, là où Adona avait toujours eu des doutes sur cette société et la façon dont elle traitée les hommes.
Un second tome tout en nuance, montrant qu’hommes et femmes peuvent être aussi cruels les un.e.s que les autres. Le bien et le mal se trouvent dans les deux camps et c’est ensemble, que l’équilibre se trouve. Une très belle duologie aussi palpitante, qu’introspective qui rappelle que le matriarcat dans ce roman est le miroir du patriarcat dans notre monde, un concept nocif peu importe notre genre.
Merci encore à NetGalley et Didier Jeunesse de m’avoir permis de découvrir ce roman.
Citations
- D’une certaine façon, les hommes vivant sur Teneros sont les plus libres de tout le continent, car aucune autorité ne régule leur existence.
- Je n’avais pas honte de mes passions. Seulement, la coquetterie n’excluait pas la réflexion, et je ne supportais pas d’être comparée à une pimbêche sans cervelle. _Cyrène
- À force de répéter aux hommes qu’ils ne valent pas mieux que des cafards, il finissent par se comporter comme tels.
- Il faut apprendre pour connaître, connaître pour comprendre, comprend pour juger.
- La haine est le brouillard de l’âme.
- Peut-être que pour la sauver, j’allais devoir la perdre.
- Seules, elles n’ont aucun pouvoir. Mais ensemble, nous pouvons renverser ce monde injuste.
- L’esclavage nourrit la misandrie. Il abaisse, il salit, il détruit. Il ne tient qu’à nous d’abolir ce long cortège de souffrances et de destins brisés.
- Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable.
Informations
L’Empire des Femmes, tome 2 – Teneros de Cassandra Lambert aux éditions Didier Jeunesse – 05/04/2023 – 352 pages – 18,90€ – France