Lors de notre dernier séjour à Disneyland Paris nous avons pu découvrir la dernière grande nouveauté des Walt Disney Studios : Cars Road Trip. Annoncée depuis plusieurs mois, cette nouvelle attraction est une version rethématisée du vieillissant Studio Tram Tour : Behind The Magic. J’avoue qu’en connaissant l’incroyable Radiator Springs Racers de Californie, je me suis permis de rêver : des décors grandioses, des animatroniques bluffants et une immersion incroyable. Les premières publications officielles m’ont vite refroidi ; l’ambition ne sera pas le maître mot de cette refonte.
Notre attente était donc assez mesurée lorsque nous avons décidé de découvrir cette nouvelle expérience, non sans quand même une petite excitation de découvrir une zone toute neuve du parc – le circuit de l’attraction ayant été largement réduit, l’entrée de Cars Road Trip n’est plus la même que celle de Studio Tram Tour.
Et première bonne surprise, l’entrée est plutôt chouette, en reprenant l’esthétique des longs métrages Pixar, j’imaginais une immersion pas exceptionnelle mais au moins honnête dans la file d’attente. Patatra ! Celle-ci est comme on l’appelle dans le milieu : un hangar à bœufs – comprenez une rangée infinie de barrières couvertes d’un toit en tôle – qui rivalise aisément avec Crush’s Coaster.
Arrive alors le véhicule qui nous fera voyager à bord de la route 66 ! Bon, c’est le même qu’avant (une sorte de camion qui traine des wagons, un peu comme les petits trains touristiques dans les villes), repeint à l’identique, mais sans la moindre thématisation. Durant toute l’expérience, nous sommes guidé·es par Sally Carrera (pour les français·es) et Cruz Ramirez (pour les anglophones) dans les petites télés situées à l’avant de chaque wagon – le film a été animé par Pixar, ça c’est cool. Démarre alors notre périple sur la route mythique, où nous croisons des pancartes (ok), une carte routière géante (wtf ?), et évidemment les personnages emblématiques Flash McQueen, Martin, Guido et Luigi, venus nous présenter les attractions du coin ! Enfin, des animatroniques horribles des personnages qui n’ont que leurs yeux pour s’animer… Seul survivant de l’ancienne version de l’attraction, le Catastrophe Canyon, ici scénarisé avec un camion visiblement ravi de s’enflammer, et dont le storytelling nous échappe encore (vraiment ça n’a aucun sens).
Un grand philosophe a dit un jour « Je ne m’attendais à rien, et je suis quand même déçu ». C’est littéralement ma première réaction en sortant du wagon. Évidemment que l’ambition de Disneyland Paris n’était pas de proposer une expérience à la hauteur de l’attraction Californienne, mais elle donne malgré tout un arrière goût de fainéantise. Heureusement, elle a une formidable capacité à être améliorée tant le parcours contient encore beaucoup d’espaces vides. Pour relativiser, j’imagine aisément la joie du jeune public en apercevant les personnages et son émerveillement devant l’impressionnant scénographie de Catastrophe Canyon ; mais une fois passée la naïveté enfantine, Cars Road Trip n’est pas à la hauteur de nos attentes. Il faudra donc attendre 2022 pour en prendre plein les yeux, avec l’Avengers Campus, en qui cette fois je place beaucoup d’espoir.