Dans un futur lointain, les États-Unis sont désormais les Terres Perdues, un monde dévasté et dirigé par les super-vilains. Dans le désert de Californie, contrôlé par le gang des Hulk, Logan n’aspire qu’à une chose : mettre son passé de X-man derrière lui et mener une vie paisible auprès de sa femme et de ses enfants…
_Panini comics.
Comme à peu près tout le monde, j’ai bien aimé le film Logan de James Mangold ; ultime aventure du mutant griffu interprété par Hugh Jackman. Comme à peu près tout le monde, j’ai adoré ce nouvel univers dépeint, sale et triste. Et comme à peu près tout le monde j’ai moins aimé le troisième acte qui retombe dans les travers de la saga X-men.
Et ça tombe bien puisque le comics Wolverine : Old Man Logan inspire ce qu’il y a de meilleur à son adaptation cinématographique. La toute récente collection Must Have éditée par Panini Comics (qui met en avant les plus grands récits Marvel) m’a permis de découvrir ce classique sorti en 2008.
Dans cet univers passionnant, tous les héros sont tombés et les États-Unis, qu’on appelle dorénavant les Terres Perdues sont partagés en quatre territoires, chacun tenu par un super-vilain : Crâne Rouge, Fatalis, le Caïd et Hulk. C’est justement au cœur de Hulkland, dans le désert californien que nous découvrons un Logan vieillissant, désabusé, torturé par un violent traumatisme, réfutant le titre de X-man, refusant de se faire appeler Wolverine, devenu fermier auprès de sa famille et racketté par le gang des Hulk. Avec pour seul ami Hawkeye (devenu aveugle), ils embarquent dans un périple dangereux qui va les amener à rencontrer des visages bien connus des lecteurs et de nombreuses reliques d’antan.
Dans la plus pure tradition des futurs post-apocalyptiques, l’ambiance est crasseuse, poussiéreuse, et proche d’un bon vieux western. La folie est omniprésente, les personnages sont imprévisibles, dangereux, tellement que tout ce que nous savions avant de découvrir ces pages n’existent plus. Toutes les cartes sont redistribuées, et les rebondissements sont de vraies surprises assez bouleversantes ; cette réalité imaginée par Mark Millar est riche et fourmille de détails, plus ou moins cachés qu’on redécouvre à chaque lecture et qui pour certains mériteraient une histoire à part entière. Par exemple : un Loki géant écrasé sous les ruines du Baxter Building (l’immeuble des 4 Fantastiques). Comme l’a fait Geoff Johns avec son Flashpoint, le scénariste va à fond dans ce monde alternatif et s’amuse à nous le faire découvrir. L’ensemble est formidablement mise en image par Steve McNiven dans un style moderne que j’affectionne beaucoup, sublimé par un colorisation crépusculaire qui colle parfaitement à l’ambiance. Comics centré sur Wolverine oblige, l’hémoglobine est présente ; très très très présente même. Les scènes d’actions sont violentes, crues mais parviennent à ne jamais dégouter (comme ça peut être le cas avec Kick-Ass par exemple).
Old Man Logan est une très belle surprise, qui va nettement plus loin que son adaptation. Cet univers est passionnant et il me tarde d’y retourner grâce aux nombreuses suites qui en ont découlées ; laissez-moi juste le temps de comprendre par où commencer.
Citation
- Le passé ne fait mal que si on le laisse nous rattraper. _Logan
Informations
Wolverine : Old Man Logan de Mark Millar et Steve McNiven aux éditions Panini Comics (collection Must Have) (01/07/2020) – 14.95€ – 232 pages – USA