30 jours max

Rayane est un jeune flic trouillard et maladroit sans cesse moqué par les autres policiers. Le jour où son médecin lui apprend à tort qu’il n’a plus que trente jours à vivre, Il comprend que c’est sa dernière chance pour devenir un héros au sein de son commissariat et impressionner sa collègue Stéphanie. L’éternel craintif se transforme alors en véritable tête brûlée qui prendra tous les risques pour coincer un gros caïd de la drogue…
__Allociné.

Le mois dernier nous avons eu la chance de rencontrer Tarek Boudali venu nous présenter lors d’une soirée avant-première son dernier long métrage dont il est le scénariste, le réalisateur et l’acteur principal : 30 jours max.

Dernière sortie de ce que l’on pourrait dorénavant appeler le La Bande à Fifi Cinematic Universe ; ce nouveau film se situe dans la droite ligné de leurs œuvres depuis Babysitting, qui semble de plus en plus user de la même formule : Philippe Lacheau, Tarek Boudali et Julien Arruti, accompagnés du personnage féminin principal : Vanessa Guide, et d’un ou deux poids lourds du cinéma français : José Garcia et Marie-Anne Chazel. (Vous pouvez vous amuser à faire ça pour Babysitting 1 et 2, Alibi.com, Épouse-moi mon pote, et Nicky Larson, ça marche à tous les coups).

Malgré ce cahier des charges qu’il est temps de renouveler, 30 jours max est un bon film (si tant est que l’on aime l’humour de la Bande à Fifi). Le scénario repose une nouvelle fois sur un point de départ très clair qui permet à l’histoire d’enchainer les sketchs et les péripéties. Et de ce point de vue là, le métrage est très généreux, peut-être trop même. Le scénario s’éparpille un peu et la quantité de blagues à la minute nous amène à deux doigts de l’overdose ; un écrémage aurait été bienvenue, garder le meilleur nous aurait Séviter que certains effets tombent à plat (un peu comme quand on a plus faim mais qu’il reste le dessert).

Mais ça n’est pas sur cet aspect que le film est à mon sens le plus réussi. Depuis Nicky Larson, la Bande à Fifi est décomplexée et n’a plus peur d’imaginer des scènes d’actions inventives et assez rares pour une comédie d’action française (dans mes souvenirs, je n’en avais pas vu d’aussi réussies depuis OSS 117). En plus d’effets numériques réalistes (là encore c’est notable), le film propose un grand nombre de cascades réalisées pour de vrai. Et les deux ou trois qui apparaissent dans la bande annonce ne représentent qu’une partie de celles présentes dans le film, preuve de sa générosité. Tarek Boudali nous a même confié les avoir toutes réalisées, ce qui lui a valu les applaudissements de son auditoire.
En suivant une équipe de policiers aux méthodes peu commodes, 30 jours max n’est pas s’en rappeler Le Flic de Beverly Hills ou autres buddies movies américains sur fond d’enquête policière.
L’ambition de cette équipe grandit de film en film. Le temps du found-footage de Babysitting semble assez loin (et ne date pourtant que de 2013) tant leur réalisation s’est affirmée et a gagné en assurance.

La Bande à Fifi continue de nous faire rire à un rythme de production improbable, avec une dérision toujours aussi forte et une générosité grandissante. Le plaisir pris à l’écran nous touche, nous atteint et nous permet de passer un très bon moment. Cette équipe fait du bien au cinéma populaire français en y apportant un vrai vent de fraicheur qui le sort de sa zone de confort et qui nous fait du bien.
30 jours max est une valeur sûre pour retourner dans les salles obscures.