Edit : cet article a été rédigé avant le confinement, avant la fermeture de Disneyland Paris et avant l’annulation prématurée des Légendes de la Force.
En parallèle de la décevante saison de la Reine des Neiges, Disneyland Paris propose pour la cinquième année , la désormais traditionnelle saison Star Wars intitulée Légendes de la Force – Une Célébration Star Wars. Prenant place exclusivement aux Walt Disney Studios, cette célébration met en avant la saga venant d’une galaxie lointaine, très lointaine. Son non-renouvellement l’année prochaine étant déjà annoncé, Disneyland Paris a-t-il essayé d’améliorer cette saison quelque peu mal-aimée ?
A l’instar de la Reine des Neiges, cette saison comporte des spectacles, des gourmandises, des rencontres personnages et du merchandising, mais se veut plus généreuse (ça n’était pas très compliqué en même temps). Avec cinq spectacles, dont un nocturne, c’est clairement l’attrait principal des Légendes de la Force. De ce fait, chacun compte au moins trois représentations quotidiennes, permettant à tous d’y assister sans difficulté. Comme pour la saison des Super-Héros Marvel, les versions anglaises et françaises s’alternent pour éviter les dialogues traduits redondants, c’est juste dommage de ne pas l’indiquer dans le programme. Tous les shows ont lieu à Production Courtyard, sur des scènes thématisées, tentant de faire oublier l’immense Tower of Terror et les deux ou trois grues qui surplombent la place. De ce point de vue, l’immersion est délicate. Une ambiance sonore composée de chasseurs TIE passants au dessus de nos têtes améliore le rendu final mais c’est assez bancal.
La Marche Impériale et La Marche Premier Ordre sont deux show assez similaires. Dans les deux cas, nous assistons à une parade d’un (tout petit) bataillon de stormtroopers. Le premier s’avère être plus intéressant puisque Dark Vador himself fait son apparition et cherche les sympathisants rebelles parmi le public ; le second n’est mené “que” par le Capitaine Phasma, bien moins charismatique et iconique que le Seigneur Sith. Les intitulés ne mentent pas, il s’agit bien d’une marche, suivie par une petite chorégraphie sur la scène et d’une interaction avec le public. D’une dizaine de minute, les spectacles, bien que sympathiques manquent d’ambition. Ils servent à voir les personnages d’assez près, ça c’est toujours super cool, mais un peu de storytelling apporterait plus d’intérêt à ces spectacles (comme le spectacle Stark Expo de la saison Marvel).
Le Premier Ordre recrute souffre du même problème. Pire, il n’a même pas l’aspect “impressionnant” d’une parade de soldats. Au final, ça n’est même pas vraiment un spectacle. En effet, il ne s’agit que d’une rencontre avec le Suprême Leader Kylo Ren (dans sa tenue de Star Wars 7. Est-ce que des gens de Disneyland regardent les films ?), ça ravira les enfants, mais j’avoue avoir été un petit peu déçu.
Légendes d’une Galaxie Lointaine, Très Lointaine est sans doute le spectacle présentant le moins d’intérêt. Toujours sur la scène de Production Courtyard, les moments emblématiques des huit premiers films s’enchainent, et les personnages correspondants apparaissent sur scène, font quelques chorégraphies et s’en vont. Au final, c’est le show nocturne, en moins impressionnant.
Et le spectacle nocturne justement, intitulé Star Wars : La Célébration Galactique n’a rien a envié à Disney Illuminations, je pense même le préférer. Nettement plus facile à voir que sur le château, la projection est assez grandiose. Là aussi le mapping, la pyrotechnie, les feux d’artifice, les acteurs sur scène et la musique servent un spectacle XXL tirant au maximum sur la corde nostalgique. L’écriture s’avère assez minimaliste puisqu’elle se contente de présenter les personnages principaux et les scènes emblématiques de la saga, (les mauvaises langues diraient qu’on n’est pas loin d’avoir un Powerpoint cinq étoiles). Même si effectivement c’est assez simple, l’émotion fonctionne, et comme Disneyland sait faire des spectacles du genre, cette Célébration Galactique est une vraie réussite.
Pour conclure, les spectacles sont plutôt plaisants à voir. Ils sont un bons moments et une bonne alternative pour remplir une journée aux Studios. L’univers de Lucas est suffisamment riche pour fonctionner immédiatement, aussi bien sur les enfants que sur les adultes, et je pense même sur les néophytes. En revanche, je regrette de ne pas assister au moindre combat (nous avons quand même affaire à des personnages avec des sabres laser !), c’est vraiment dommage. Tout comme l’absence de spectacle dédié aux gentils ; l’Empire, le Premier Ordre, Kylo Ren, tout tourne autour des méchants ; c’est un choix assez bizarre, surtout auprès des enfants pour qui Rey, Chewbacca ou BB-8 sont un véritable succès lors de leurs apparitions.
Du côté gustatif, c’est du grand classique. On retrouve l’habituel hamburger thématisé dans les fast-foods (mais comme il y a de la viande évidemment, nous ne les avons pas testés). Aussi, Disneyland propose une variété de gâteaux sucrés vraiment très généreuse : gaufres, macarons, mugs cakes, tartelettes, biscuits sablés, cookies, éclairs et cafés viennois.
Nous n’avons (malheureusement) pas pu tout gouter. La faute principalement à un éparpillement des propositions ; je m’explique, certains choix ne sont disponibles qu’en kiosque, d’autres qu’en restaurant, d’autres qu’à l’intérieur de Studio 1, bref, impossible de tout acheter d’un coup à un unique endroit.
Nous avons quand même testé le Wookie Cookie et le Sablé Han Solo en Carbonite, et c’était encore une fois très bon, le premier était d’une taille assez généreuse, alors que le second était un peu léger, ou idéal pour les petites faims.
Après avoir visionné quelques food tour sur Youtube, j’aurais vraiment aimé gouter les Gaufr’omage stormtrooper qui étaient appétissantes.
De ce point de vue, cette saison Star Wars est une vraie réussite. Et en parallèle de la saison de la Reine des Neiges, le parc propose actuellement une offre culinaire thématisée extrêmement variée.
Quant au merchandising, il est assez généreux et complet, mais c’est une petite entourloupe puisqu’il s’agit ni plus ni moins que du merchandising habituel que l’on trouve toute l’année sur l’ensemble du parc. Excepté un t-shirt, Disneyland Paris n’a rien sorti de spécial pour cette saison. Je ne dirai pas que je suis déçu, puisque comme je l’ai déjà dit, les goodies ne nous intéressent pas spécialement, mais pour les amateurs c’est un peu triste.
Tout comme la décoration, très très minimaliste, pour ne pas dire inexistante. La scène de Production Courtyard est bien habillée dans un style Impérial (mais c’est le cas la moitié de l’année) et les affiches sur les lampadaires sont à l’effigie des personnages, mais c’est assez mince. Alors qu’un immense drapeau Impérial ou du Premier Ordre sur Studio 1 et des stormtroopers qui se promèneraient aléatoirement dans le parc amèneraient une ambiance très plaisante aux Studios.
S’il fallait comparer les deux, ces Légendes de la Force sont nettement plus réussies que la Célébration de la Reine des Neiges. Plus plaisante, plus aboutie, plus ambitieuse, cette saison n’est pas parfaite certes mais parvient à faire vivre un parc un peu triste en ce moment. Bien qu’imparfaite et manquant parfois de cohérence, j’aime cette saison. En revanche, je regrette vraiment beaucoup l’absence quasi-totale de la Prélogie. Comme dans sa gestion plus globale de la licence, elle est mise au placard par Disney qui se contente de mettre en avant les deux ou trois trucs à peu près populaires…c’est terriblement frustrant.
Cette édition est déjà annoncée comme l’ultime célébration de la galaxie lointaine, la prochaine fois que l’on retrouvera Star Wars à Disneyland Paris sera donc à l’ouverture de Galaxy’s Edge, et je suis vraiment très impatient d’y être.