Synopsis
Otis doit désormais apprendre à contrôler ses tous nouveaux désirs et pulsions pour avancer dans sa relation avec sa petite-amie Ola, tout en gérant ses rapports tendus avec Maeve. Pendant ce temps, le lycée Moordale est touché par une épidémie de chlamydia, soulignant le besoin urgent d’offrir aux élèves une meilleure éducation sexuelle. De nouveaux étudiants arrivent en ville et remettent en cause le status-quo.
_Allociné.
♥ Mon avis
Après un début très remarqué de Sex Education en 2019, un nouveau trimestre débute au lycée de Moordale, et nous retrouvons Otis et ses compères. J’avais apprécié la saison 1, mais j’avoue que j’avais totalement oublié les péripéties… heureusement le previously m’a rafraichi la mémoire et j’ai pu me remettre dans le bain.
Une des meilleurs série ados du moment ?
Clairement OUI ! Sex Education est surement la meilleur série pour ados que propose Netflix. Loin des stéréotypes, des scénarios déjà vus, des scandales, des romances sans intérêt, elle jette tout ça à la poubelle pour écrire sa propre histoire, et quelle histoire ! Cette série est importante pour plusieurs raisons : elle est pédagogique, elle parle des ados mais également des adultes, nous montrant que sur les thématiques amoureuses et sexuelles, l’âge n’a aucune importance. Elle parle de sexualité sans complexe, abordant un spectre large d’orientations : hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, pansexuel, asexuel… personne n’est laissé au placard. Aucun tabou : ados et adultes s’expriment sans frontières et ça fait du bien !
Drôle sans être lourd
En plus d’être pédagogique, cette série nous offre des moments de fous rires. Dès le premier épisode on est plongé dans l’un de ces moment avec l’épidémie de chlamydia qui touche le lycée ; n’ayant pas connaissance de cette maladie, les jeunes se mettent à porter des masques en disant qu’ils vont tous mourir. Cette hystérie collective est vraiment hilarante (et un petit peu flippante aussi). Le lycée de Moordale, prend parfois des airs de lieu anarchique où tout est possible pour notre plus grand plaisir.
Des personnages attachants ?
On retrouve le casting de la saison 1 avec quelques nouveaux : Rahim (Sami Outalbali) un nouvel élève français qui va se rapprocher d’Eric et Isaac (George Robinson) nouveau voisin de Maeve.
Otis subit une vrai évolution dans cette saison, lui qui jusqu’ici donnait des conseils sexuels à ses camarades bien qu’inexpérimenté, se retrouve à découvrir sa propose sexualité. Il en devient d’autant plus intéressant et très représentatif de la jeunesse. Il cherche toujours à bien faire et ne se rend pas compte qu’il blesse son entourage ; mais il a aussi ce côté égoïste qu’on a lorsqu’on est adolescent, parfois on a envie de lui mettre des claques, mais on l’apprécie ce petit Otis. D’ailleurs, il a beau être le personnage principal de cette série, son histoire passe parfois en arrière plan pour laisser la place à des protagonistes secondaires comme Adam, Aimee ou bien Ola, et j’ai trouvé ça vraiment bien.
Le triangle amoureux qui se créé en Eric, Rahim et Adam est vraiment intéressant ; tout d’abord car je crois que c’est le premier trio amoureux de garçons que je vois dans une série, mais aussi car il nous fait nous pencher sur le personnage d’Adam qui n’accepte pas sa sexualité. C’est intéressant de le voir évoluer et finir par s’accepter. J’ai beau avoir apprécié Rahim, au fond de moi je souhaite qu’Adam gagne le cœur d’Eric !
Le cast féminin n’est pas en reste. Une jolie romance entre Ola et Lily se créé et elles sont vraiment chou ensemble. Pour ce qui est de Maeve, elle se concentre sur sa vie de famille, essayant de laisser ses histoires de cœur de côté sans vraiment y arriver. Aimee quand à elle, vit un moment traumatisant mais est soutenue par ses amis.
Cette saison ne parle pas que des ados, elle s’attarde aussi sur la vie de leurs parents et de leurs profs. En nous parlant de la relation entre Jean, la mère d’Otis, et le père d’Ola qui finissent par se mettre en couple. On abordera aussi le mariage de M. Groff et de la relation entre deux profs du lycée. Chacun de ces couples sont imparfaits et ont des problèmes comme ceux des jeunes. Tous ces protagonistes sont vraiment attachants et leurs évolutions sont bien faites, chaque personnage est bien traité et aucun n’est laissé de côté.
Féministe mais pas cliché ?
Maintenant que le féminisme est une idéologie répandue dans notre société, la plupart des films et des séries sur nos écrans ont un besoin maladif d’en parler ou d’avoir leurs petit instant féministe, même quand cela n’apporte rien à l’histoire ou aux personnages. Ces scènes sont souvent critiquées car elles sont lourdes, sans fondement et paressent souvent hypocrites. Sex Education ne tombe pas dans ce piège, car tout le programme est féministe. Bien évidemment on retrouve un fil rouge autour du personnage d’Aimee, qui agressée dans le bus se retrouve à avoir une peur phobique de le prendre, et n’arrive pas à avoir le moindre contact avec son petit copain. Cette incident qu’elle voit à la base comme quelque chose d’insignifiant (elle ne veut pas porter plainte et pense que ce n’est pas si grave), finit par bouleverser sa vie, sa confiance en elle, et elle ne se sent plus en sécurité. Lors d’une heure de colle, une grande partie du casting féminin se retrouve à converser sur leurs points communs, elles finissent par découvrir que presque chacune d’elle a subi un rapport sexuel non consenti : attouchement dans les transports en commun, frotteurs, exhibition… Elles racontent leurs anecdotes se rendant compte que le point commun sont les hommes et la façon dont ils se comportent avec elles. L’épisode se clôture par une scène très touchante, où les filles se retrouvent à l’arrêt de bus d’Aimee pour l’accompagner, ainsi entourée par ses amis, elle se sent en sécurité.
Une série hors du temps
Je ne sais pas pour vous, mais j’adore les décors, les costumes et la photographie de cette série. J’ai toujours l’impression d’être perdue dans le temps, quelque par entre les années 80/90, mais avec notre technologie contemporaine. J’ai appris que la série avait été tournée au pays de Galle, le campus de Moordale étant un véritable campus, et même la maison d’Otis avec sa magnifique vue existe. Ça me donne clairement envie de découvrir le Pays de Galle ; ses décors ont un côté magique et naturel qui donne une atmosphère très particulière à la série.
Pour ce qui est des costumes et des coiffures, je les adore ! Chaque personnage a son propre style (j’adore ceux d’Ola et Lily, colorés et décalés !)
Quant à la photographie, un filtre jauni l’image tout au long des épisodes, apportant un certain cachet et vieillissant légèrement l’image.
Indéniablement, j’ai un véritable coup de cœur pour cette saison 2. J’avais apprécié la saison 1 mais elle ne m’avait pas autant marqué. Cette seconde saison est d’après moi beaucoup plus marquante et appréciable, grâce à sa pédagogie mais aussi grâce à l’évolution de ses protagonistes. J’aurais vraiment apprécié que ce genre de programme sorte quand j’étais adolescente, certaines de mes peurs ou de mes interrogations auraient pu être dissipées grâce à elle. Je trouve ça génial que cette série existe et j’ai hâte de pouvoir retrouver Sex Education dans la prochaine saison fraichement officialisée par Netflix.
Le petit + ?
Une super bande son qui colle à merveille avec la série. La chanson I Touch Myself de Scala & Kolacny Brothers est super bien utilisée pour montrer le nouveau “petit problème” d’Otis. J’aime beaucoup la chanson I Love You So Bad d’Ezra Furman, sans oublier What Is Love d’Haddaway et beaucoup d’autres !
Vous pouvez retrouver cette playlist sur Spotify par ici.
Informations
Sex Education créée par Laurie Nunn avec Asa Butterfield, Gillian Anderson et Emma Mackey – saison 2 disponible depuis le 17 janvier 2020 sur Netflix – Britannique – actuellement 2 saisons – 16 épisodes d’environ 50 minutes – série en cours